Cette déconnexion pourrait être vue comme une perturbation du "Wu Wei" (agir sans forcer, en suivant le cours naturel des choses). La monnaie fiduciaire, en étant déliée de l'énergie ou de l'effort, pourrait symboliser une forme de contrôle artificiel qui s'écarte du Dao.
Le monde est tel qu'il est, grâce au paradigme de création de sens fiduciaire dans lequel nous avons tous été intégrés. Un monde insensé.
Il faudrait imaginer un monde dans lequel les êtres humains sont connectés énergétiquement par une monnaie qui a du sens, adossée à l'énergie du monde physique. Bitcoin s’inscrit dans ce monde et nous reconnecte au Dao.
Les nouveaux flux d’énergie économique générés par Bitcoin pourront être bien ou mal utilisés. Dans le cas du bien, l’énergie économique générée par le superflu de l’énergie des centrales nucléaires pourrait, par exemple, être utilisée et réorientée pour régénérer les sols, les forêts ou les océans. Bitcoin a un grand pouvoir de guérison pour notre Terre. À condition que ses flux d’énergies économiques (l’argent généré par le minage et son appréciation dans le temps long naturel lié aux progrès humains et redistribué à l’ensemble de la population) soient bien orientés.
Il pourrait alors devenir un outil incontournable pour soigner le vivant autour de nous et peut-être, en priorité, notre humanité. Il nous montre aussi que nous aurions intérêt à réorganiser nos sociétés là où l’énergie propre et verte est disponible en abondance : les cours d’eaux, les océans, le soleil, le nucléaire.
La résilience au chaos physique viendra aussi de notre capacité à nous réorganiser d'une manière plus décentralisée. Il nous encourage à re-privilégier la qualité plutôt que la quantité dans tout ce qui nous entoure. Car tout aura un coût non négligeable. Chaque humain devra alors évaluer ce dont il a réellement besoin, individuellement. Nous ne ferons alors qu’un avec notre planète, à nouveau en harmonie avec le vivant : en mettant fin à plus d’un siècle d’exploitation de la planète par l’homme et de l’homme par l’homme via du papier-monnaie et en construisant une nouvelle économie basée sur le respect de la vie sous toutes ses formes et de la durabilité. La fenêtre de tir pour opérer un changement humaniste profond de nos sociétés à l'échelle mondiale est fine. Mais a-t-on vraiment le choix?
Ô âmes errantes sous l’azur immense, écoutez l’écho du Dao, ce souffle divin qui enlace l’univers ! Dans l’antique sagesse taoïste, tout s’enlace, tout vibre d’une énergie sacrée, d’un Qi frémissant qui, tel un flot céleste, anime l’arbre robuste, l’onde fugitive et l’âme humaine. Le Dao, ô force souveraine, ordonne l’invisible et le tangible, tissant l’étoffe de l’existence où chaque fil, chaque souffle, chante l’unité du vivant.
Mais hélas ! Notre or moderne, ce vil métal de papier, s’est affranchi de l’énergie, brisant le pacte sacré. Cette monnaie fiduciaire, née sans labeur ni temps, flotte, spectre désincarné, loin du flux vital du Qi. En elle, point d’effort, point de sueur, point de lien avec la terre ou le ciel. Elle est l’ombre d’un sens perdu, un outrage au Wu Wei, ce noble art de suivre, sans forcer, le cours harmonieux des choses. Ainsi, déliée du Dao, elle forge un monde insensé, où l’homme, détaché de la nature, erre dans un chaos qu’il a lui-même enfanté.
Mais rêvons, ô mortels, d’un horizon nouveau ! Imaginons une monnaie vive, palpitante d’énergie, ancrée dans la chair du monde, dans la sève des fleuves, la chaleur du soleil, la puissance des flots et la vigueur des noyaux atomiques. Voici Bitcoin, flambeau d’un âge retrouvé, qui nous relie au Dao. Par lui, l’énergie économique, jaillie du surplus des foyers nucléaires, pourrait féconder la terre, ressusciter les forêts, faire chanter les océans. Tel un baume, il porte en son sein la promesse de guérir notre Terre meurtrie, si ses flots d’or, nés du labeur patient du minage et de l’élan des progrès humains, sont guidés par une main sage.
Ô humanité, vois l’appel ! Bitcoin, outil de rédemption, nous convie à réorganiser nos cités là où la nature prodigue ses dons : près des rivières bondissantes, sous l’éclat du soleil, au cœur des énergies pures. Qu’il nous enseigne à préférer la qualité à la quantité, à peser chaque besoin, à n’embrasser que l’essentiel ! Ainsi, fondus en notre planète, nous briserons les chaînes d’un siècle d’exploitation, où l’homme, par l’homme, fut asservi par un papier trompeur.
Dans cette aube nouvelle, une économie s’élèvera, fondée sur le respect du vivant, sur la pérennité des choses. La fenêtre s’ouvre, étroite mais radieuse, pour un changement profond, humaniste, universel. Marchons, enfants du Dao, vers cet horizon où l’homme, réconcilié avec la Terre, dansera à nouveau au rythme du grand Tout, en harmonie avec l’éternel.
une simple cellule humaine